mercredi 22 décembre 2010

remember me, try your best. maybe we can

on a cessé de faire envie,
en apparence seulement
dans ma vie jamais cela ne prendra fin
toujours toujours nous me ferons envie
nous me faisons envie dans tous les meubles,
dans tous les mots, dans nos parfums
côte à côte,
deux univers mélangés, un homme
une femme
deux modes, deux voix, deux formes
ronde contre ses angles
quiet face à ses tempêtes, parfois.

"faisons envie jusqu'au dégoût"

nos deux mondes mouvant,
se colorant l'un l'autre,
tu t'es imprimé sur moi comme une peau
j'ai des tatouages de toi au coeur du ventre,
des cuisses et les paumes
j'ai du cuir, du bashung, de l'encre
et des salives clouées sur tous mes doigts
j'ai du toi partout


Remember me. extrait de Eternal Sunshine of the Spotless Mind

lundi 20 décembre 2010

pensées

I sit and talk to god
And he just laughs at my plans

« Homo sum ; humani nihil a me alienum puto » : « Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger »

car en même temps que les yeux émerveillés de tout ce qui ne veut pas mourir,
vient en même temps un regard moqueur sur ceux qui croient détenir les réalités
telles que "le mal c'est mal", "il faut faire ceci ou cela"
la vie c'est ça et pas ça,
mais laissez-le chanter, bordel.

J'ai douté des détails, jamais du don des nues
J'ai douté des détails, jamais du don des nues

Des corps, des esprits me reviennent
Des décors, des scènes, des arènes
Hantez, hantez, faites comme chez vous, restez




bang bang

dimanche 19 décembre 2010

neige

en voiture hier soir, les arbres enneigés ressemblaient à des géants,
protecteurs, veillants sur les non-accidentés
aujourd'hui le monde était un dessin inachevé
les arbres flottaient
tout ce qui n'était pas blanc flottait
dans cette étendue indistincte, aux bords indistincts
des éléments sans décor

et pourtant
"j'ai longtemps attendu ça, l'amour sans passion,
l'amour avec distinction
tu es mon amour distinct"

des pas

what the fuck was i thinking
se le demander et surtout ne pas y penser en même temps.
je regarde les pas de fait, contre mon gré parfois,
ceux-là avec une main géante qui pousse et pousse
contre tout mon être, tout ce que j'avais prévu,
tout ce que j'avais vu
qui pousse et lutte et ne m'écoute pas
qui pousse dans l'autre direction
tu iras là-bas, que tu le veuilles ou non.

comme le vent d'une certaine vitesse qui essuie tout
les larmes,
comme un poids de cette main qui ensuite
se fera réconfortant

il y a aussi les pas choisis,
les risques choisis, ceux-là même qui laissent
des cicatrices que l'on chérit, qu'on voudrait
d'autant plus visibles
AMOQ


en rêve un jour un homme me montre un dessin gris
qui représente celle qu'il aimait et
à l'oreille il me dit
"enrober les regrets"

je ne comprends pas encore bien ces mots,
mais ça s'éclaircit.




jeudi 9 décembre 2010

lundi 6 décembre 2010

nancy et kiki





Comme quoi Paris reste Paris:
au hasard de la gratuité des musées en ce premier dimanche de décembre, j'ai découvert l'artiste Nancy Spero. Grande claque dans ma gueule, si je puis dire. Et comme parfois la vie est logique et bien ordonnée, elle était apparemment une connaissance de Kiki Smith, une autre de mes favorites.
Pour achever tout ça, l'exposition "Elles" sur les femmes artistes au centre Pompidou fait face à Nancy Spero, et offre une belle vue d'ensemble de nos contemporaines (ou moins contemporaines d'ailleurs)
ça donne envie de s'y mettre.

Our city dreams

page blanche

la vivre fort.
avec obstination
j'ai peur, je la regarde,
je scrute ses bords et ses espaces.
quels traits et quels mots y poser.
je la vis de toutes mes forces.

j'ai parfois envie d'y crier les moments et les possibles,
parfois envie d'y chuchoter les envies et les durs souvenirs.
jeter par paquets le mois dernier,
les bras derniers, les souffles derniers
Tracer tendrement des lignes grises qui diront mieux que
mes lèvres celle que je deviens.

je vis ma page blanche comme je
vis la nature.
J'écoute mes nervures, leurs battements,
et mes rythmes intérieurs.
certain pour construire,
certain pour pleurer,
certains pour être farouche et surtout
rester attentive.



jeudi 28 octobre 2010

on dit

on voit dans les films, 
on voit dans les séries, on entend dans la vie, les témoins,
les victimes, les victimes du combat ordinaire,
je ne m'attendais pas à ça, 
pleurer pour cause: ne pas en ressentir de raisons,
j'ai cherché une logique, je l'ai fantasmé, ce premier deuil,
j'ai été le voir de plus près, plusieurs fois, pour savoir
je sais maintenant je crois qu'il n'y a rien à savoir, 

j'ai songé ce soir au temps qu'il me restait à avoir sa voix encore en tête; 

on dit: "tu réaliseras bien assez tôt" ou
"tu avais déja sans doute fait ton deuil"

mais peut-être qu'un deuil parfois, 
c'est de ne pas avoir à en faire
la vraie douleur, c'est peut-être de se rendre compte
qu'on survit trop facilement, que ça n'est pas si dur que ça

ça, les gens ne le disent pas

mercredi 27 octobre 2010

au même endroit




bonheur bonheur bonheur d'avoir certains de ses gens préférés réunis au même endroit

et une nouvelle chapka que ces mêmes gens me piquent

du elle partout


On débarasse, on donne, on jette, on emporte ce qui faisait d'elle elle, ses jolies choses à elle. 
on mets d'elle chez les uns et les autres qui l'aimaient
elle est un peu partout maintenant. 
dans ma cuisine, dans mon salon, sur ma peau. 
et je sais que jamais je ne cesserai, en choisissant quel foulard mettre, en me poudrant les joues avec son pinceau, en regardant un flacon de parfum que je ne porterai jamais, ou en apercevant mon homme sucrer son café, je sais que jamais je ne cesserai de me surprendre, à aucun matins de ma vie, en train de penser à elle. 

mardi 19 octobre 2010

merci sylvie

petites chorégraphies du quotidien






tenir le plateau bien droit.

et ne pas flancher. je travaille, entourée de femmes fortes, toutes en sourires, toutes en bienveillance.
jeudi soir j'irai danser avec laeti, hier soir Sylvie m'offre des coeurs en cage, samedi Vic me dit "prends soin de toi, tu es plus près", samedi Meriem me dira ses avis, ses douceurs, et Emilie me remplira de son énergie. 
en attendant, je porte le plateau bien droit, et j'écoute les musiques de mes 17 ans. 
some people have real problems.

vendredi 15 octobre 2010

bulles



feuilles mortes



et mare aux c anards. 
et offrir des petits bouquets aux nouveaux présents de mon quotidien.

jeudi 30 septembre 2010

"Hurt" - Johnny Cash

Bon ok, il faut être en forme, mais aaaaa 1min20s....

mercredi 29 septembre 2010

mercredi 22 septembre 2010

lettre à Mamie

Je me souviens de tout.
Souvent mon homme me dit que j'ai trop de mémoire, et c'est vrai que je me souviens de tout.
L'odeur de ton rouge à lèvres,
les petits-dêjeuners sur la table du balcon,
les matinées à la plage où tu nous essuyais les pieds,
ta voiture brûlante avec la tortue en peluche pendue au rétro,
toi sur ton balcon arrosant tes plantes dont tu m'aprenais les noms,
les soirées Fort-Boyard où on mangeait des glaces,
toi devant tes fourneaux, pétrissant la pâte à pizza et la graine du couscous,
les leçons de tricot où je ne comprenais rien,
le temps infini que je pouvais passer à essayer tes bijoux, que je porte pour de bon aujourd'hui,
les nuits où tu me laissais dormir avec toi,
tes bandes de gaze avec lesquelles je m'amusais,
je me souviens de tout.

j'entendrai toujours ta voix, douce quand tu nous câlinais, l'Algérie jamais bien loin quand tu t'énervais.
Je me souviens de tout.

Mais la première image qui me vient en pensant à toi n'appartient qu'à nous, ce sont nos mini-bisous.

Je suis heureuse de t'avoir connue, sache que je suis une femme heureuse.

je regarde vers le ciel en lequel tu croyais,
et en essayant d'y croire je te dis "au revoir"

mercredi 15 septembre 2010

tell me you love me

merci merci merci merci mathieu, pour m'avoir fait découvrir "tell me you love me"


Tell Me You Love Me - VidoEmo - Emotional Video Unity

apprentissage

J'apprends, ici et ailleurs. Poser les tasses au bon endroit, faire monter la mousse pour le lait russe, me taire quand il le faut, écouter les silences nécessaires, reconnaître les lumières de l'appartement.
Un métier, sûrement, peut-être, mais je continue à toucher des bouts de bois de temps en temps. J'aime l'idée de devenir encore une nouvelle chose, d'être définie par une nouvelle découverte.
serveuse. toucher du bois. mais serveuse.
sourire, musique, café, bière, marcher, servir, humilité, cordialité, famille.
je crois même que je préfère, en fait.

la femme de. définitions qui se superposent. la fille de la soeur de la femme de l'amie de la serveuse la graphiste l'auteur de.
j'apprends aussi tout ça, que rien ne s'annule. savoir faire du bien à toutes ces parcelles.
Vic m'offre une séance de "thérapie corporelle", "ça te fera du bien", et je refais connaissance avec mon corps, avec moi avec ma troupe il y a deux ans, qui tournoie sur de la musique, qui prend dans mes bras, qui me laisse toucher, qui touche.
ça aussi, ne plus laisser les choses de tous les jours m'oublier.

s'assoir en tailleur, mettre les semelles, se tenir droite, dormir sur le ventre, composer avec ça aussi, cette parcelle-la, avec les deux petits traits.

mardi 31 août 2010

suffisamment


pour être tirés
pour être ébouriffés
pour être emmêlés (?)
pour ressembler à l'héroine de Papa dont je ne sais pas le nom
pour plaire à O.
pour encore plus plaire à O.
pour suggérer des baisers dans le cou
pour faire fille
et pour m'amener ma petite révolution personnelle

lundi 16 août 2010

vendredi 13 août 2010

jeudi 12 août 2010

i need you so much closer

Digitales





Je me suis souvenue des wapitis, je me suis souvenue des fleurs des champs aux alentours de Martinol. Je me suis souvenue que dans les digitales se cachent souvent des abeilles. 
J'ai demandé à Adrien de prendre une photo de ce souvenir d'enfant. 
En prime j'ai eu un arbre, et pour la première fois, vraiment, j'ai eu beaucoup d'affection pour un arbre. Il est grand, fort, il tire de toutes ces forces sur ces racinces, peut-être pour mourir dans la terre, ou peut-être résiste-t-il au vent. Ses branches sont larges, épaisses et presque à portée de bras. 
Un jour je retournerai au Buttes Chaumont avec un escabeau, et je dormirai dans ses branches. 

photos d'Adrian Bang