mardi 20 septembre 2011

des odeurs

je fais des sauts de puces dans mes années précédentes
je réécoute le concert que j'ai vu avec ma jolie traîtresse
en essayant de continuer d'aimer celle qu'elle était alors
en ce moment je traverse mon hall d'entrée
en revivant tous ces perrons franchis en étant deux bien que seule
Marie cuisine du potiron, et alors Scarlett renverse tout sur son passage
je suis devant des plats que j'invente seule pour moi seule
dans un appartement froid et trop grand

ce soir j'ai commencé à créer ce qui sera la suite d'ici
j'ai changé de forme et ici ça semble trop petit
il y a toutes les couleurs d'avant que je regarde avec tendresse
ça me donne envie d'accumuler les captures d'écrans,
conserver cette maison
ce carnet, cette petite moi-même qui se livre ici.
bientôt, demain, la semaine prochaine,
encore un déménagement

jeudi 15 septembre 2011

mardi 13 septembre 2011

lundi 12 septembre 2011

aujourd'hui

il existe un jeu, pour ceux qui tiennent un journal intime comme c'est mon cas depuis mes 13 ans:
reprendre son journal à la même date, un an auparavant quand on décide d'écrire quelque chose.
souvent c'est anodin, parfois révélateur.
cette année ça me démangera. Pour reconstater la guerre?
ou bien pour voir si pas le bonheur le calme après la tempête.
le bonheur, aussi.
Pour le moment je constate la vie normale.
J'ouvre grand les yeux et je me gave de normalité.
Cinéma, bouquins, sortie, amis, flirt.

Parfois pas juste normale, merveilleuse quand j'entend toute la bienveillance qui coule des lèvres de mon amie.
merveilleuse quand j'ai son fils endormi contre moi, et qu'on sait bien que juste regarder les chaussures en vitrine est un cadeau.

cette année ça me démangera.
les dates anniversaires se multiplient, heureusement j'ai bonne mémoire.
17 septembre, 17 décembre,
en plus de tous les autres.

dimanche 24 juillet 2011

aujourd'hui

aujourd'hui, j'ai les larmes aux yeux devant les rafales de vent dans la jupe d'une pianiste qui pleure en pensant à un enfant mort en Algérie.
aujourd'hui, je garde près de moi les petits papiers du scrabble qu'a rempli mon ancien amour de sa belle écriture, lorsqu'au soleil de la terrasse il avait l'audace de battre ma mère.
aujourd'hui, je prend dans mes bras sans gênes un ami qui comprend, lui, tout, et qui sait que les hommes, ça cherche à réparer.
aujourd'hui je regarde une photo: cette même maison, dans le petit couloir des chèvres. je suis assise et je fais les ongles de pieds à une ancienne amie, au côté de ma grand-mère encore en vie.
aujourd'hui j'aime la phrase "qu'est-il arrivé à mes échappées belles?"
aujourd'hui, je veux de plus en plus sentir les vibrations d'un violoncelle contre mes cuisses et ma poitrine.

mardi 28 juin 2011

Parvis

Ma cour de lycée, mon endroit.

Je l’ai choisi, vraiment. Je m’y suis promenée, dépaysée,

Je m’y suis perdue. Je prononçais mal le nom des rues.

J’y ai travaillé, servi des cafés, entre autres .

On s’y crée une seconde famille, le parvis.

On la déteste un matin sur deux, avoir la paix, sortir incognito

Etre anonyme. Pas ici

Ici on sait quel personne a quel visage et quel sourire

Passé un temps je dressais leur table avant leur arrivée

Je savais, je sais encore.

Et je sais que les gens savent

Pas qui je suis ni ce que j’aime

Pas ce qui fait que je suis moi, mes saveurs favorites

Ou les premiers plis de mon visage,

Mais ils savent que je suis ici

Je fais partie de leur paysage.

Je guette en sortant certaines portes avec espoir

Je suis surprise par d’autres croisements

On s’embrasse sous les porches au plus profond en s’entrainant

De peur que ça jase sur le Parvis

C’est aussi ça, on se taquine, des malheurs on en rit

Ce n’était pas par accident, je t’ai choisi Parvis,

Vraiment.

dimanche 26 juin 2011

saint gilles mon amour

















après la brocante de ma rue, la fanfare portugaise

jeudi 23 juin 2011

rendez-vous

"il n'est pas de hasards
il est des rendez-vous
pas de coincidences"

l'une me dit que je suis sur sa liste
l'autre me dit qu'il veut avoir sa garde rapprochée près de lui
la dernière m'offre un livre sur Alain

je me dis quelle chanceuse.

et toi, toi, toi,
tu m'as offert ces musiques, ces gens, Alain et le reste
le manque ça ne se calme pas si vite que ça.


mercredi 15 juin 2011

mardi 14 juin 2011

rabattre les plis

plus d'excuses, plus d'herbes hautes
derrière lesquelles se cacher.
pourtant je rase le sol, je fais l'autruche,
la tête dans le sable
je pense que je ne verrai pas mon reflet
dans les miroirs.
plus d'excuses, alors je relance la lutte
je n'ai pas d'énergie à revendre,
de l'énergie pour ça, oui je trouverai
quand le calme sera autour, les silences désirés
je rabattrai les plis, j'enlèverai la couche qui protégeait des coups
la trève est annoncée.
je me ferai un lent strip tease, rien que moi pour moi
en redevenant celle que je devenais à peine
celle qui se mirait en y croyant qu'à moitié.
celle que je devenais à peine,
avant.

lundi 13 juin 2011

"mes bras connaissent"

et leurs bras, partout
qui s'ouvrent partout autour.
on lit les cartes, je suis en confettis.
avant je disais morceaux, mais les confettis c'est plus gai.
on se cherche en chuchotant dans les caves
je redécouvre les fous-rires cachés
on vit, c'est léger et plein de promesses
parfois c'est juste simple et joyeux.

vendredi 10 juin 2011

...







dans la maison aux belles lumières
redessiner, se promener, redécorer.
et soudain, sans prévenir,
aller mieux.

dimanche 29 mai 2011

alain, toujours

sa voix se pose comme une évidence
des évidences, c'est précieux. comme des bases de ce qu'on est
une bouée jetée à la mer.
si je ne sais plus où je suis, ce que je fais,
si je perds la mémoire, faites-moi écoutez Aucun Express,
Madame Rêve ou Alcaline.
je ferai la liste des évidences,
pour le moment j'ai en tête des hommes
alain, edmond, noir désir, Olivier.
Nancy huston, aussi
mes bouées.

dimanche 22 mai 2011

on cherchait, à ce moment-là

de quoi m'occuper, de quoi me faire rire, ou marcher.
on cherchait ce que mon estomac accepterait. en principe, viandes, féculents et sucreries
comme par hasard.
on faisait des ateliers-perles à la maison,
on se promenait à Gand et Brugges, on mangeait dans des restaurants.
je m'en voulait de mes lenteurs, j'en voulait à ce brouillard.
des nuits entières à n'être que goûts et odeurs entêtantes.
à ce moment-là, on cherchait les raisons, encore.

tournesols





les habits du dimanche/3

les habits du dimanche/2

les habits du dimanche





mercredi 18 mai 2011

puzzle, encore

il va falloir remettre les choses en place, maintenant.
doucement, mais sûrement.
savoir ce qui a été imbibé à juste titre ou pas,
effacer certaines ardoises, essorer.
il va falloir être sûre de ce qui m'appartient.
il va falloir être une,
au millieu de tous ces univers qui ont construit le mien.
il va falloir être droite dans ses chaussures à talons.


samedi 14 mai 2011

de petits allers-retours







il m'envoie des bilans, des tendresses
pour se dire qu'on est toujours là,
perdus dans ce qu'on voudrait devenir.
on s'accorde des mots doux, des love par-ci par-là
pour reprendre son souffle une minute
avant que l'Absence revienne nous étouffer.
tu me manques
toi pas là, c'est aberrant, et voila que je réécrit notre histoire
il y a plus de trois ans j'écrivais qu'être là sans toi, c'était une aberration
j'étais seule dans ton appartement
tu venais de partir en cure,
tu ne m'aimais pas encore
c'était le printemps de nous.
je t'aime.