vendredi 30 juillet 2010

jeudi 29 juillet 2010

les trois fleurs


été



Prises.


ça commence. ça prend, ça monte.
Quelle forme, et quand et où. Je sais déja dans quelles pièces, on a choisi.
Demain, des signatures à poser ici et là, des problèmes à régler.
Les Basile, Alexis, Delphine, Amori, Marie, et mes sages m'aident à voir les choses.
J'ai l'impression que mes mots se répètent et malgré moi je fais des phrases complètes. Etonnante sensation que rien n'est exprimable. Un été fait de parcours, je suis passée par toutes les couleurs.

Nice et le bleu la chaleur la lumière, de l'eau partout, le bruit des cailloux qui roulent 100m sous moi. Mes cheveux partout entre mes doigts, je brave mes peurs et vais plus loin, toujours dans l'eau. Les draps blancs se remplissent de sel. Je n'ai ni poids ni peur.

La Paillette les herbes sèches les sauterelles qui jaillissent sous mes pas de l'eau de la famille des étoiles qui sentent la lavande. C'est bêbête ce qu'on écrit parfois quand on est plein à la fois. Celle d'ici et de là-bas se disputent.
Ce soir oui je sais je n'y étais pas, je n'étais nulle part que je connaisse vraiment. Je fais des non-phrases, je réapprend.
Mais c'est gai de dire septante en y croyant.
Olivier sourit à Basile, Basile sourit à Olivier. L'appartement est grand, assez.
Demain encore pleine d'odeur d'eucalyptus, de vignes vierges et les yeux pleins d'îles monastiques où viennent lentement polir les débris de verres, j'irai.

lundi 26 juillet 2010

De nombreux demains.

A Bruxelles, sans tenter de retenir les instants. Lâcher l'appareil photo. Oui, tout est une première et une dernière fois, mais pas que.
Je ne pense qu'aux couleurs de pleintes, aux plantes et au miroirs. Le reste n'a que peu de place.
Je voudrais Emilie, Lucie, Léa, Macha. Je vois Meriem et Vic demain. Je pars avec lui demain.
J'aurai de la place pour tournoyer, j'aurai un appartement vide avant de devoir le meubler.
J'aurai de la place pour laisser les larmes du Sirius se taire, accompagnés des éclats de rire dans la cour de JPS, les batailles pour prendre le téléphone avec Lise, mes bras autour de Balou derrière la porte de ma chambre, et encore le rai de lumière toujours trop fin à l'heure du coucher.
Tout ça n'est pas derrière, c'est tu.
Au repos.
J'aurai du temps pour parcourir les pièces, en essayant de ne pas imaginer. J'aurai du temps pour écouter les vides, les futurs pleins, les futures voix.
J'aurai le temps pour me souvenir des miennes, cassées, chevrotantes ou joyeuses. J'aurai le temps de faire résonner celle que j'ai, là.
J'aurai l'espace pour voir le volume qu'occuperont mes corps. J'aurai le temps de déambuler.
J'aurai le temps de t'attendre, de vous attendre, de ne rien redouter.