mercredi 19 janvier 2011

l'un de nos cygnes.

on l'écoute chanter, la larme à l'oeil, un peu plus de mots
et un peu plus de regards, de silences,
chaque soir.
on le voit tendre son cou vers la fin,
on le voit luire sur les eaux calmes,
on l'entends nous fredonner les souvenirs,
on observe ses reflets, tous les nous qu'il a capturé.
Il croit encore en tout,
il sait bien, il sait,
et mets toute sa voix, tout ce qui reste,
sans forcer pourtant, calmement et le regard droit,
droit devant, vers d'autres nous, d'autre cygnes.
Je serai peut-être l'amie que tu appelleras pour réconforter,
je serai peut-être celle à qui tu tiendras la main toute la vie durant.
Mais ce seront d'autres cygnes,
celui-la sait, et donc il chante.
c'est doux, comme un spectacle où nous sommes
les seuls invités,
Qui nous donne l'occasion de se retrouver
autour du plus beau qui m'est été donné de vivre,
nous.

lundi 10 janvier 2011

on n'est pas

un billet gorgé de mots, qui viennent par touffe
de grandes idées, pas bien rangées,
des souvenirs.
des "il y a trois ans tout juste"
des souvenirs de regards, de phrases emblématiques,
d'une course en taxi et de premiers souffles que j'ai oublié, c'est mon lot à chaque fois.

sous les lumières de la boite de nuit, j'écoute les rythmes, je goûte la bière à 5 euros, je touche le zinc, je regarde la jeunesse dorée parisienne, je constate ce qui est loin loin loin.
Je constate que trop de gens, par conventions se croient les gardiens de mon humeur, on n'a pas le droit, non Madame, d'avoir envie de solitude à 4h du matin dans une boîte de nuit parisenne. Il faut s'amuser. je dis que je suis grande, merci bien, je viendrai quand ça me chantera.
Et c'est pareil, danser seule, c'est mal. tant pis, je fais du mal parfois.
Personne ne sera le gardien de mon humeur. Répondre à la question "ça va?" par non, c'est comme planter un sabre aiguisé dans le petit coeur fragile de la correction.

pour citer une expression de Nick Hornby, on n'est pas.... tant que...

On n'est pas une fille qui survit à la peur quotidienne de la perte de l'être aimé tant qu'on n'a pas à survivre à la peur quotidienne de la perte de l'être aimé.
Il n'est en aucun cas question de courage, il s'agit juste de continuer à fonctionner.
On n'est pas une fille qui pleure quand on lui marche sur le pied tant qu'on ne se met pas, un beau jour à pleurer parce qu'on lui a marcher sur le pied.
Et de même, on n'est pas une fille qui poste ce genre de choses gênantes sur un blog public tant qu'on n'a pas à le faire pour se dire que cette journée n'est pas perdue.

et pour en remettre une couche, la vidéo que l'être aimé parmi d'autres êtres aimés m'a envoyé, ailleurs, parce que au milieu des tempêtes qu'on traverse l'un avec l'autre, même si c'est l'un contre l'autre, on sait. On sait ce qui parlera et frappera fort.



La vie d'artiste
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