lundi 26 avril 2010

parce que. c'est beau tout de même


Casablanca Marseillaise
envoyé par RioBravo. - Films courts et animations.

je vais encore me coucher trop tard.

alors que vraiment, je suis fatiguée. mon dos me tire. j'ai étalé toutes les bonnes résolutions le concernant, il ne reste qu'à en choisir au moins une. 
je regarde à nouveau the l word, ça me rappelle Léa. Meriem me parle sur une seconde fenêtre. à base de "bip" et de choses qui clignotent. encore des filles en vie dans la mienne.
je jongle. entre les fenêtres, 
entre les périodes, entre les maux des uns, des unes, des autres, à panser. 

clignotement
je lui explique les pourquois et les comments

jongler entre les périodes d'adaptation ou de transition.
envie de fusain. Il me dit des contraires et des non-mots. des je ne veux plus ou des je veux ceci.
mais certains mots sont là même dans leur contraire.
en revanche, encore teintée d'accent belge, j'ai retrouvé un marcel, un mot, un dessin, de la propreté. des attentions. des "attention! à nous, à toi, je t'aime!"

clignote. elle clignote et m'envoie ce qu'elle peut, du haut des quelque centimètres.

des choses montent et par amour je n'écris plus. 
comme on ne sait rien, parfois. comme on laisse le flou rentrer, prendre toute la place. j'ai sa main dans la mienne, et je dis: "d'accord, je suis. si je tombe? si tout change? et si? et si?" des sages m'ont dit autour de pommes sautées de ne pas me battre contre des choses sur lesquelles je n'avais pas d'emprise. 

clignote. jonglage. elle est sage. très.

brouillard, donc. nuage au sol. j'ai rêvé un jour de la phrase "il faut enrober les regrets" je n'ai pas compris. il a tenté de m'expliquer et je ne me souviens plus. 
je vais aller patiner dans des nuages denses et opaques au sol. avec ta main. 
come what may, les sages restent là.

clignote. 

vendredi 9 avril 2010

jeudi 8 avril 2010

joues

Mes affaires ont été un peu tassées, se sont vues poussées dans des coins, sur les bords.
Elles sont accompagnées depuis hier de choses moins roses, moins douces, plus rugueuses et plus sombres souvent.
Je regarde ces petits dérangements se faire d'eux-même, sans se faire remarquer. Avec douceur, sans émerveillement, parce que c'est juste évident. C'est juste normal de l'avoir près de moi, juste. Ce n'est pas joyeux ou sensationnel, les gens sont presque déçus de ne pas me voir sauter au ciel.
Mais avant, ce n'était pas normal, avant j'avais peut-être un poids de moins quelque part sur moi. Le poids d'une main ou d'une cuisse qui ne m'accompagnait plus. J'avais un poids de trop ailleurs, qui plombait mes pas. Pas de danse, plus de danse, moins de tout ça.
Depuis hier, ça repart, nos gestes fluides qui s'évitent, s'agrippent, se rattrapent. Un, deux, trois, un, deux, trois. Tu es là, danseur. Tes mains sur mes hanches, tu les rends d'autant plus rondes, d'autant plus femme. Je regarde ma main sur ta joue, plus d'os et de veines qu'avant, moins de peau. J'espère que je la verrai vieillir sur ta joue. Geste habituel, mini-chorégraphie: je te caresse la joue, têtes penchées, la tienne la rejoint, la saisit, l'emporte à ta bouche. Un baiser. Sans regards, sans mots. Juste nos mini-chorégraphies qui n'appartiennent qu'à nous.
J'ai la main sur ta joue, je me sens mise en-joue.