samedi 26 février 2011

London Baby. 2 (the voxx)











London Baby. 1









rules

je crois que j'ai oublié pas mal des règles du jeu
je crois que ça s'est compliqué,
ou peut-être je n'ai fait qu'oublier.
il y avait des crises, de la tendresse et des bras, avec lui.
là je décortique les silences, les sourires, les gestes
j'essaie de me souvenir de ce qu'il faut dire,
faire, je ne sais plus comment
me comporter en cette société.
les lendemains matins londoniens
sont gris bleutés, une émilie endormie
les lendemains en début de soirée
sont plus ensoleillés mais
j'ai vraiment tout oublié.

mercredi 23 février 2011

deuxième maison

au travail, deuxième maison.
J'ai vue sur l'ancienne et la nouvelle rue, j'ai vue sur le carrefour, l'embranchement de l'ancien et du nouveau.
au travail, deuxième maison.
On se chamaille, on se fait du mal, on se tire dans les pattes.
Je le voyais entrer, parfois: ancienne douleur et ancienne douceur dans du mélange nouveau.
au travail, deuxième maison.
les hommes, qui me donnent leur approbation ne sont plus les mêmes qu'il y a trois ans.
Une légitimité, un quelque chose (peut-être les petits traits),
est-ce que je sais?
au travail, ou ailleurs je cherche dans les regards approbateurs ce que je suis devenue.
Vraiment une femme? vraiment?
Il m'a malaxé, et a pris le meilleur, l'a rendu meilleur,
et le pire?
hein, le pire?
est-ce que je sais?

lundi 21 février 2011

dimanche 20 février 2011

mercredi 16 février 2011

une nouvelle elle

tic tic tic

il cherche fébrilement de quoi
être plus ou moins là
être plus ou moins avec moi
je suis nourrie de tics, et lui perd toujours des choses
au fond de poches trouées.
je suis pleine de tendresse pour elles, aussi.

il faut apprendre à se connaître, pourtant.
Il ne faut pas constamment s'étonner
de ce qu'on est.

Il trie sa vie, tandis que je relie la mienne d'ici.

silence

la peur, le danger d'être à 2
la haine si proche de ses yeux.
Et des miens?
J'ai empoigné son col, j'ai vu ses peurs à lui de moi
j'ai vu les miennes en négatif.
nos tensions à l'unisson.

La, la...

Cela faisait longtemps que le silence ne nous avait pas bercé en pleine lumière. Je n'ai pas cédé au bruit, ce soir. Même si tu es fâché contre moi, je ne sais pas,
cela a comme un goût d'éternité.

dimanche 13 février 2011

hôtel du Nord

Chercher sans retrouver
La première la dernière
Que tout soit la ou pas
Que le décor soit planté
N’a pas d’importance
Sommes-nous là, droits
Et dans les yeux de l’un et de l’autre
Ou pas
Sommes-nous nous
Ou pas
Me reconnaitrais-je ou vais-je
Devoir réapprendre à marcher
A séduire et toucher
Quand nue devant lui
Il avancera ses mains
Vers ce que ces derniers mois
Ont fait de moi ?

lundi 7 février 2011

griffer

Cela vaut le coup, parfois.
Je griffe, je gratte, je creuse,
j'embête, j'énerve,
je m'en fiche et je continue.
je n'encaisse plus, je pleure de bon coeur,
mais je griffe, j'ai déposé les autres armes.
il ne reste que mes ongles
et mes certitudes.
je ne sais pas ce qui recouvre
la boue, le sale, le pourri
je ne connais pas
mais ok, je vais aller me tacher.
écailler mon vernis neuf
ok.
en dessous, je sais qui
je sais quoi, comment
j'ai les réponses.
en-dessous, il y a les autre cygnes
ils ont d'autre vies à vivre
à merder aussi peut-être,
mais une vie de merde vaut mieux que rien.
alors griffe avec moi, griffe, gratte,
énerve et embête.
ça vaut le coup.

ooooh.

dimanche 6 février 2011

finally learn

because i have no more
there's nothing else to give


samedi 5 février 2011

take it all

une belle femme énervée.
à regarder en entier, vraiment.

un récif

courir, m'élancer, me jeter contre le récif de ton torse
de toutes mes forces
une toile
que la vie colore
j'ai des impressions de nous
des nouvelles notes de blues
je me multiplie encore
des notes, appropriées,
qui n'étaient pas miennes
et qui le deviennent
je m'extrait d'un monde
pour en créer un autre
où je choisis quoi et où
tu, nous, resteront
les places se réduisent,
se raccourcissent
pour laisser le reste envahir
m'envahir
du tout nouveau partout
des besoins de mouchoirs
qu'on arrache et qu'on jette
même pas mouillés
juste pour la beauté du geste
être triste c'est beau aussi
ça donne de grandes choses