vendredi 28 mai 2010

la chambre


de mes premiers jours à mes 20 ans, j'y ai dormi, m'y suis éveillée, y ai pleuré, rêvé, aimé, détesté.
J'y ai fait des plans sur différentes comètes, j'ai eu des rêves que j'ai atteints, et d'autres non. Je me suis rarement ennuyée car cette faculté à rêver et créer des scénarios sur tout et n'importe quoi m'en a empêché.
Les meubles ont changé, tapisserie rose à fleurs avec un landeau, un pupitre, et les lits superposés de ma soeur et moi. Puis la peinture blanche, les étagères blanches à bords colorés, les affiches de groupes, d'acteurs, de chanteuses, les dessins à la mode, les cartes postales ou photos de copines, de "meilleures amies". Puis seule sans ma soeur, mon premier ordinateur, mon "grand lit", les mots des amoureux cachés, les journaux intimes, les dessins de ceux qu'on aime, toujours des photos.
Toujours le bordel, globalement.

Et le départ, et sa venue dans cette pièce. Porte ouverte maintenant, quasiment tout le temps, je peux y voir les livres, lui, les copies, tout ce qui est maintenant ici.
puit de culture, de savoir, de grands noms, de grands mots et de grandes idées... certes.

Mais si on sait quelle fenêtre ouvrir, on peut voir graver dans le bois "Aude Lise 1986" un soir de fou-rire avec elle, où nous avions imaginé faire des farces aux prochains locataires, des farces de revenantes, faire bouger les rideaux, laisser de vieilles lettres des deux jeunes soeurs disparues dans d'étranges circonstances dans cet appartement... tintintiiiin!

lundi 24 mai 2010

page

tournée, avant de bien avoir pu la comprendre.
pas faute de l'avoir relue.
mais ouf!
il y a longtemps, je n'en avait pas dit plus.
je vais faire de même ici je crois.

mercredi 19 mai 2010

émilie do, ventes privées


Petite réalisation de l'affiche d'Emilie Do pour ses ventes privées.

dimanche 16 mai 2010

alain









C'est la première fois que je me rendais sur la tombe de quelqu'un, vraiment.
Je suis passé devant trois fois sans la voir. Elle est petite et recouverte de fausses fleurs, cailloux, mots.
Moi j'y ai laissé une plume.
En fait il n'y a pas eu vraiment de recueillement, des touristes partout. Mais je reviendrai.
Comme je le disais il y a quelque temps, vous êtes d'excellente compagnie.

Dehors - Bashung


Angora - Bashung


(et on me fait le plaisir de les écouter les musiques que je me fais c**** à charger ici!)

mercredi 12 mai 2010

facebook

"ma femme, voudrais-tu"
"je ne peux pas refuser"

ça nous fait rire, c'est juste pour rire.

mais

"dans la vraie vie, en temps voulu"
"peu-être que dans pas trop."

et

"j'ai un sourire crétin"

et

"le jour j, je dirai"

et

"je suis sans voix"



et moi sans trop de mots, pour le moment. il n'en faudra qu'un, anyway.

lundi 10 mai 2010

de la voix qui s'envole.

le franc-tireur


création du logo de notre association le franc-tireur

samedi 8 mai 2010

et encore.

aller courir dans les bois

je voudrais aller danser autour d'un feu dans les bois.
je voudrais peindre des arbres sur les murs, mettre des guirlandes de lumières partout, et coudre des feuilles en peluches, les dispatcher, faire des gratuités.
j'ai redessiné, laborieusement, douloureusement, pour faire plaisir à Lucie.
elle a sauté deux fois dans mes bras, deux fois!
ça valait la douleur du dessin qui ne nous ressemble pas.

ce soir j'ai vu ce concert, et ça me donne vie, je voit leur bienveillance, entre cette soeur et ce frère.
peut-être chanterons-nous un jour autour d'un feu, mon frère. Peut-être un jour réussirons-nous à nous dire "je t'aime" sans ciller ou faire de cette phrase une plaisanterie.
je t'aime n'est pas drôle.
finalement, c'est l'amour avec le petit a comme dit Vic qui compte, la bienveillance, la tendresse, ce regard-là.
Une énorme salle de concert, les gens immobiles, je danse sur mes fesses, comme je peux, je me tape les genoux, la poitrine en battant la mesure, je balance mes mains et mes bras, ma tête. Nous sommes tous emplis de leur bienveillance à eux.
Je me dis que je ne suis vraiment pas faite pour le malheur, qu'il va falloir le souligner.

mon il,c'est tendre tout ça, nous attacherons ensemble les feuilles sur nos murs. et tu me regarderas avec tendresse et bienveillance tournoyer sur de la musique que tu trouveras nulle mais que tu aimeras car elle rend ta femme heureuse.



vendredi 7 mai 2010

23 ans


et vraiment, vraiment, n'avoir que 23 ans.
et c'est important. important d'avoir son âge.
Marius, Eve, oui oui, c'est là; et j'espère que bientôt je ferai des plans sur les comètes.
J'espère que dans du temps, le temps qu'il faudra, j'aurai encore du temps pour faire écouter du Oum Kalsou à la personne pas encore née.
mais là, ce soir, j'ai 23 ans.
Elle est là, elle représente tout ça.
Nous irons danser ce soir, à la féline, ou n'importe où, on s'en fout.
Elle regardera les garçons, sera ponpette, on s'en fout.

Les appartements, les boulots, les enfants, les ans qui viendront, on le sait. Tou ça on en a parler.
Ce soir c'est la danse et les 23 ans qui ont la priorité.
Je li dirai que je l'aime de toutes mes forces, mon amie de toujours, qui m'accompagne, qui représente la vie, la folie, le bonheur. Emilie.

Nous dormirons côte à côte en rêvant des autres ans, ou juste de demain.

mon il

je nagerai jusqu'à mon il
m'y allongerai
j'enserrerai ses membres, m'y désaltèrerai
après la traversée
des eaux profondes et grises
tu es l'un de mes horizon
mon il
m'accueillant de ton étendue.



et de repenser à Julie et Benjamin dans la saga Mallaussène.
"Benjamin, tu veux bien être mon porte-avion?
-oui, ma belle, envole-toi. Désormais je navigue dans tes eaux"

Fatima

J'ai croisé la Fatima de Benjamin Mallaussène, récemment. Elle vit bien à Belleville, elle a bien d'énormes seins, les yeux doux et la voix au miel. On a effectivement envie de dormir dans ses grands bras.
Dans un magasin de chaussures presque données, des filles de toutes les couleurs essayaient des chaussures de toutes les couleurs. Elle accompagnait sa fille, elle écoutait en souriant. Immobile au milieu de toutes, elle souriait.
elle me dit que ça, c'est une musique de chez elle, de son époque.
Nous parlons de Oum. De sa vie. Elle dit, tandis que seuls les instruments jouent le début d'une nouvelle chanson:
écoute comme elle se fait attendre.

Elle me carresse la mains en me parlant.

ça, c'est une musique parfaite pour quelqu'un qui n'est pas encore né.

je me souviendrai j'espère de cette phrase au moment de rencontrer quelqu'un qui n'est pas encore né. Nous écouterons Oum.

Je m'en suis allée, et elle a à nouveau saisit mes mains, avec ce sourire, ce penchement de tête, et son autre main qui partait vers son coeur.