vendredi 7 mai 2010

Fatima

J'ai croisé la Fatima de Benjamin Mallaussène, récemment. Elle vit bien à Belleville, elle a bien d'énormes seins, les yeux doux et la voix au miel. On a effectivement envie de dormir dans ses grands bras.
Dans un magasin de chaussures presque données, des filles de toutes les couleurs essayaient des chaussures de toutes les couleurs. Elle accompagnait sa fille, elle écoutait en souriant. Immobile au milieu de toutes, elle souriait.
elle me dit que ça, c'est une musique de chez elle, de son époque.
Nous parlons de Oum. De sa vie. Elle dit, tandis que seuls les instruments jouent le début d'une nouvelle chanson:
écoute comme elle se fait attendre.

Elle me carresse la mains en me parlant.

ça, c'est une musique parfaite pour quelqu'un qui n'est pas encore né.

je me souviendrai j'espère de cette phrase au moment de rencontrer quelqu'un qui n'est pas encore né. Nous écouterons Oum.

Je m'en suis allée, et elle a à nouveau saisit mes mains, avec ce sourire, ce penchement de tête, et son autre main qui partait vers son coeur.

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