mercredi 7 octobre 2009

Nourrir, aimer, réchauffer.

Je secoue hargneusement les draps, parce que je ne sais toujours pas comment, les miettes reviennent, encore, encore. Je gromelle et, la couette entre les bras il murmure "Râleuse du soir, bonsoir...!". Il a un pâle sourire au lèvres.
En ce moment un petit être à poil nous manque, mais heureusement tout n'est pas dépeuplé.
Il nous manque et je pense que finalement on ne leur apporte que l'essentiel, c'est ce qui les rend émouvants.
De la nourriture, des caresses, un radiateur.
Nourrir, aimer, réchauffer.

Il s'endort, le sourire pâlit encore. Il a une couette entre les bras, le ventre pas trop vide et une main sur ma hanche.
Nourrir, aimer, réchauffer.

Du coup, les papiers importants font moins peur. Les papiers importants avec tête à la bonne hauteur, largeur, couleur ont l'air un peu plus cons.
Et puis j'ai du violoncelle plein la tête, un nouveau rêve à réaliser; celui d'en jouer pour eux tous, ma tribu, à la campagne avec le feu qui crépite à côté. Et l'odeur de ses bons petits plats à elle.

Nourrir, aimer, réchauffer.
Donc, pour toi, homme, pour Maman, et pour Anonyme:

1 commentaire:

yveline a dit…

et voilà ! le plus grand ! quand je pense que Solal ose l'appeler "le scieur de long" !