mardi 20 septembre 2011
des odeurs
je réécoute le concert que j'ai vu avec ma jolie traîtresse
en essayant de continuer d'aimer celle qu'elle était alors
en ce moment je traverse mon hall d'entrée
en revivant tous ces perrons franchis en étant deux bien que seule
Marie cuisine du potiron, et alors Scarlett renverse tout sur son passage
je suis devant des plats que j'invente seule pour moi seule
dans un appartement froid et trop grand
ce soir j'ai commencé à créer ce qui sera la suite d'ici
j'ai changé de forme et ici ça semble trop petit
il y a toutes les couleurs d'avant que je regarde avec tendresse
ça me donne envie d'accumuler les captures d'écrans,
conserver cette maison
ce carnet, cette petite moi-même qui se livre ici.
bientôt, demain, la semaine prochaine,
encore un déménagement
jeudi 15 septembre 2011
mardi 13 septembre 2011
lundi 12 septembre 2011
aujourd'hui
reprendre son journal à la même date, un an auparavant quand on décide d'écrire quelque chose.
dimanche 24 juillet 2011
aujourd'hui
aujourd'hui, je garde près de moi les petits papiers du scrabble qu'a rempli mon ancien amour de sa belle écriture, lorsqu'au soleil de la terrasse il avait l'audace de battre ma mère.
aujourd'hui, je prend dans mes bras sans gênes un ami qui comprend, lui, tout, et qui sait que les hommes, ça cherche à réparer.
aujourd'hui je regarde une photo: cette même maison, dans le petit couloir des chèvres. je suis assise et je fais les ongles de pieds à une ancienne amie, au côté de ma grand-mère encore en vie.
aujourd'hui j'aime la phrase "qu'est-il arrivé à mes échappées belles?"
aujourd'hui, je veux de plus en plus sentir les vibrations d'un violoncelle contre mes cuisses et ma poitrine.
jeudi 30 juin 2011
mardi 28 juin 2011
Parvis
Ma cour de lycée, mon endroit.
Je l’ai choisi, vraiment. Je m’y suis promenée, dépaysée,
Je m’y suis perdue. Je prononçais mal le nom des rues.
J’y ai travaillé, servi des cafés, entre autres .
On s’y crée une seconde famille, le parvis.
On la déteste un matin sur deux, avoir la paix, sortir incognito
Etre anonyme. Pas ici
Ici on sait quel personne a quel visage et quel sourire
Passé un temps je dressais leur table avant leur arrivée
Je savais, je sais encore.
Et je sais que les gens savent
Pas qui je suis ni ce que j’aime
Pas ce qui fait que je suis moi, mes saveurs favorites
Ou les premiers plis de mon visage,
Mais ils savent que je suis ici
Je fais partie de leur paysage.
Je guette en sortant certaines portes avec espoir
Je suis surprise par d’autres croisements
On s’embrasse sous les porches au plus profond en s’entrainant
De peur que ça jase sur le Parvis
C’est aussi ça, on se taquine, des malheurs on en rit
Ce n’était pas par accident, je t’ai choisi Parvis,
Vraiment.
dimanche 26 juin 2011
jeudi 23 juin 2011
rendez-vous
mercredi 15 juin 2011
mardi 14 juin 2011
rabattre les plis
lundi 13 juin 2011
"mes bras connaissent"
qui s'ouvrent partout autour.
on lit les cartes, je suis en confettis.
avant je disais morceaux, mais les confettis c'est plus gai.
on se cherche en chuchotant dans les caves
je redécouvre les fous-rires cachés
on vit, c'est léger et plein de promesses
parfois c'est juste simple et joyeux.
vendredi 10 juin 2011
...
vendredi 3 juin 2011
dimanche 29 mai 2011
alain, toujours
des évidences, c'est précieux. comme des bases de ce qu'on est
une bouée jetée à la mer.
si je ne sais plus où je suis, ce que je fais,
si je perds la mémoire, faites-moi écoutez Aucun Express,
Madame Rêve ou Alcaline.
je ferai la liste des évidences,
pour le moment j'ai en tête des hommes
alain, edmond, noir désir, Olivier.
Nancy huston, aussi
mes bouées.
dimanche 22 mai 2011
on cherchait, à ce moment-là
on cherchait ce que mon estomac accepterait. en principe, viandes, féculents et sucreries
comme par hasard.
on faisait des ateliers-perles à la maison,
on se promenait à Gand et Brugges, on mangeait dans des restaurants.
je m'en voulait de mes lenteurs, j'en voulait à ce brouillard.
des nuits entières à n'être que goûts et odeurs entêtantes.
à ce moment-là, on cherchait les raisons, encore.
mercredi 18 mai 2011
puzzle, encore
samedi 14 mai 2011
de petits allers-retours
il m'envoie des bilans, des tendresses
pour reprendre son souffle une minute
avant que l'Absence revienne nous étouffer.
tu me manques
toi pas là, c'est aberrant, et voila que je réécrit notre histoire
il y a plus de trois ans j'écrivais qu'être là sans toi, c'était une aberration
j'étais seule dans ton appartement
tu venais de partir en cure,
tu ne m'aimais pas encore
c'était le printemps de nous.
je t'aime.