dimanche 28 février 2010

Il est des trains

J'en prend beaucoup en ce moment. Je saute de villes en villes.
Paris-Toulouse-Lyon-Bruxelles.
Je saute de trains en trains, parfois j'ai mal à la tête, le temps s'allonge, les heures ne passent pas.
J'enfouis ma tête sous mon manteau, je ne regarde même pas le paysage. 
J'attends la fin du saut pour enfin regarder autour de moi. 
Il me dit qu'il veut redécouvrir ce pays avec moi, n'importe quel pays en fait. 
Je ne sais pas d'où je suis, je suis peut-être de là où nous poserons nos valises ensemble. 
De là où nous trierons nos casseroles à deux, pour savoir celles qu'on jette ou qu'on garde. 
De là où je pourrais dire "c'est chez moi". 
Lyon, naissance, famille, premiers émois. 
Toulouse, savoir mieux qui je suis, rencontrer mon homme, et ma première vie à deux avec elle.
Bruxelles, des promesses, des idées de duplex, et d'autres gens encore.
Paris, une transition peut-être. Pour bien visualiser ce qui est fini, et pour comprendre que ça n'est pas uniquement triste. Prendre le temps de pleurer ce que je laisse, prendre le temps de savoir ce qui m'attends. 
Voila, vivre les choses dans l'ordre. 
Etre à nouveau une, avant de passer à un nouveau deux. 

Il est des trains qui me font sourire et d'autres pleurer. 
Ils me mènent vers mes gens éparpillés de-ci de-là.
Il est des trains. 

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