mercredi 30 décembre 2009

Douleur douce.


Deux nuits durant lesquelles j'ai mal. C'est la nuit et ce n'est pas pour rien, pour me permettre de venir dans leur lit. C'est chez eux, chez nous, et ce n'est pas pour rien. Mes pieds nus sur le carrelage, je guettais si elle dormait. La nuit, l'appeler pas trop fort, mais quand même assez pour espérer qu'elle m'entende. Laisser la porte ouverte juste ce qu'il faut pour ne pas avoir peur. Oh ce fichu rai de lumière, toujours trop petit qui ne rassure pas, ou trop large, et on s'en veut. 
"Tu veux venir?"

Elle se relève, autant de fois qu'il le faut. Et ensuite je passe le tour à un autre. 

Il "fait même les voix" tandis qu'il me lit mes histoires d'avant. Il cale la bouillotte contre mon dos, il tente de toucher mon ventre sans me faire mal. Il augure d'autres douleurs douces. 
J'espère "encore une autre histoire". Il tourne la page sans même un regard, et continue à me lire les mots doux.

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