mercredi 27 janvier 2010

froid.




Le froid y est saisissant, d'accord. Le plat pays est très plat, certes.
Les sourires contre le gris du ciel, moi je prends. On se réchauffe dans les cafés, des avions en papiers volent tandis que la cloche sonne la fin de la soirée. On revoit des visages, des rues, des chemins empreintés. Il y revoit des moments avec d'autres, mais y prévoit des moments dans ma main. 
L'air nous glace, certes. Les sourires contre la pluie sont plus faciles. Nous tournoyons dans nos couvertures du temps des dernières cigarettes et à la travers la vitre on rit avec deux des hommes de nos vies. La voix de Xavier résonne "des anges traînent sur la Terre". 
En forme de petit cocon, de cases noircies de ses encres, de quelque unes de mes petites histoires et de leurs bienveillance à tous, peut-être.
Aragon reste entre deux pages, 
Nous repartons sur les routes des vignes, après une mer de soleil, et rejoignons nos quartiers.   

4 commentaires:

yveline a dit…

superbe ! l'homme de profil !

hors-champ a dit…

C'est trois portraits d'Aragon à différents âges de sa vie. merci!

yveline a dit…

et tu as fait cela à partir de photos du même ?
je reconnais son nez maintenant dans le dessin de profil et aussi le vieil homme; mais alors pas du tout le robuste gars de face.

hors-champ a dit…

Oui oui à partir de photos. Celle que tu ne reconnais pas, c'est dans un photo maton, assez jeune, et il fait un peu le cador.