absence

c'est un rien qui remplit l'espace,

l'absence.

un clin d'oeil, une brise sur la nuque,

une parole de chanson, juste une note,

un frôlement de tissu, le goût d'un fruit.

un rien, et alors qu'on fonctionnait,

qu'on était bien, là où on était,

l'absence envahit.

ma tête sait, je suis pleine de raisons

ma tête est sûre.

mais ma peau, mes pores,

ma langue et mon nez, mes sens, eux

se recroquevillent face à l'absence,

tremblent en pensant aux riens

qui déclenchent tout

en une seconde, tout est là

j'enfouis, j'enfouis

jusqu'à l'espoir de l'oubli

ça ravage, ça hurle en silence

un cri muet dans tout mon corps

qui dit l'absence.

le silence de l'autre

dans tout le quotidien

dessine la ville

danse la ville

pour la bise

Pour être une grande, pour faire ce que femme doit,
pour tout ce qu'implique être adulte,
pour prendre les distances nécessaires, ainsi que les silences qui doivent être respectés,
on peut compter sur moi.

ouvrir à l'heure, sourire s'il le faut,
fonctionner.
se remettre, tout court et à vivre, dessiner, être soi.
on peut compter sur moi.

mais pour la bise, ça,
je ne suis pas là.
pour certaines attitudes, non,
dixit le message précédent.

pour la bise, non
et pour les je t'aime tus,
sous de faux prétextes,
non plus.

no means no

savoir dire non,

merci à ceux qui, sur ma route m'ont montré

que je méritais de savoir

dire non

vraiment, non

et pas de discussions, pas d'argumentaires

juste non.

sur ma route, les voix et les peaux

sur ma route, les regards et les soupirs,

sur ma route, parfois m'a été envoyé

quelque anges.

tous les jours, eux tous

ou leurs souvenirs me rapellent

ce que je mérite, ce à quoi j'ai droit,

et je les en remercie.

maintenant c'est à moi seule de savoir

ce que je vais faire de ce que ma route me montre

des parents, émilie, virginie, meriem, thomas, olivier,

cet après-midi, une Jo,

dans mon cocon, une marie

dans un cadre et plus, edmond,

mes guides, merci.

vous me rappelez ce qui brille

quand je l'oublie.

multiple

21/03/11

parfois un printemps peut

en cacher

milles autres.

une leçon.

pas une lutte, non

non non, je ne m'éloigne pas de moi, non

ce n'est pas une lutte, ce sont des retrouvailles

lentes et fastidieuses, rythmées d'espoir et de déceptions

je dis au revoir, je regarde les transformations s'opérer

je déposerai les armes je déposerai les regards déçus

je déposerai les quêtes, du moins celle-ci

se reconnaitre, enfin.

que celle en face soit la même que celle qu'on ressent

et espère

je me prend par la main, et

allez, suis-moi et allons-y.

découvrir mes contours,

découvrir mes ombres.

expèrience scientifique

quelque chose

quelque chose

mes superwomen, et un superman, et un mur, et un chat

paroles paroles

j'entends partout, autour

des mots, parfois trop.

parfois un seul geste peut tout dire.

il voit, il entend en silence

il comprend et pose juste sa main

une seconde

sur mon pied.

un regard qui sourit

et c'est fini.