samedi 13 juin 2009

Rouge, noir, ignorant 3/



Frénésie d'émotions, ce soir. Une espèce de calme frénétique. Parce que tout bouillonne dans ma tête, le sens des choses, de ces choses que j'ai faites avec ces personnes-la, et qui sont derrière nous. Nous nous sommes rencontrés par des chemins de traverse, une main posée dans le dos, de pressions au bouts de chaque doigts, par des regards et des cris échangés. Une bulle rassurante, chronique, régulière, où nous étions seuls au monde, bercés, dédiés à ces échanges. Une bulle dangereuse, où le jeu frise avec le vécu, ou le feint frise avec l'émotion retenue. 
Nous nous sommes connus par ces prises de risques, par ces encouragements. Il n'était nul besoin de franchir notre bulle, je connais la cambrure de Laetitia mieux que je ne connais certaines collègues avec qui je parle tout les jours. Je connais le besoin de contacts de Jean-Michel, la pudeur de Lionel, avec ses failles qu'il est une joie d'explorer, le regard pénétrant de Séverine, ou la taille fine de Lucie. 
Nous nous sommes donné ça, peu de mots pour de nombreuses connections, peu de mots pour beaucoup de respirations communes, peu d'accessoires pour mieux voir l'essentiel. 

Un calme frénétique, j'écris, je cherche, je tatonne pour trouver les bons termes pour décrire ce que me procurent ces regards et ces voix, frénésie parceque des photos doivent montrer la beauté créée, mais que je n'ai pas mon appareil photo, j'en met provenant du site "le clou dans la planche", en attendant. Frénésie, et calme parce que reconnaître le sommeil quand il arrive est important.
J'écoute la voix d'un ami qui chante dans ma chambre, et elle me dit que je n'ai pas à m'en faire, que certaines choses sont bien immuables. 
Rouge, Noir, Ignorant a bien existé. Pas de raisons de le regretter ce soir, j'attends la mer pour ça.

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