jeudi 14 mai 2009

Géno.

La ligne, les lignes. La lignée. Descendre de quelque chose. Monter, plutôt. Faire partie du roulis, qu'on le veuille ou non. Lente brassée rythmée de bougies, de voiles blancs, de ventres ronds et de grandes boîtes de bois. 
Je passe ma vie à dessiner des lignes, pourquoi être réfractaire à celle qui coule, comme milles petits deltas en moi?
J'ai passé ma nuit à faire de plus en plus petits traits de crayons, et devant ce grand delta, le rond portant mon nom m'a semblé bien prétentieux. J'ai fait partir toutes les autres lignes de lui.
Ensuite j'ai essayé avec du rouge et du bleu d'écrire ce qu'il y a entre ces lignes. Ca m'a pris la nuit, écrire des suppositions sur qui sont ces gens qu'apparemment je porte en moi. Ce que j'ai su d'eux. Ce qui m'apparaît surtout, ce sont d'énormes blancs. 

Heureusement, des mètres de papier sont maintenant recouverts de mots sur mes parents et sur ceux que j'aime. 

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